De nature introvertie, j’étais une enfant très timide et discrète qui s’ennuyait profondément à l’école. Je ne faisais jamais mes devoirs et rendais des copies blanches. Par rébellion mais aussi, parfois, par flemme. Je me posais des questions existentielles qui n’étaient pas abordées en classe et je me sentais comme venue d’une autre planète. La plupart du temps, je ne comprenais pas ce que l’on attendait de moi. Par conséquence, j’avais des notes très moyennes voire basses. J’ai traversé l’école comme on traverse l’hiver, en prenant sur moi et en attendant des jours meilleurs. Je faisais le strict minimum pour passer dans la classe supérieure ; jusqu’en Terminale où j’ai eu une révélation… En l’espace de quelques mois, je me suis mise à devenir une bonne élève, par passion pour une matière que j’avais attendue toute ma vie : la philosophie.
Le hasard fait la vie
9 faits insolites à mon sujet
Enfance & adolescence
D’élève médiocre, je passe à première de la classe
Études supérieures
Un parcours atypique finit par me mener à ma vocation
Après le Bac, j’ai fait une classe préparatoire littéraire « Hypokhâgne – Khâgne ». Spécialisée en philosophie, j’étais en parallèle inscrite à la fac en licence que j’ai validée par équivalence. J’ai ensuite intégré une école de management, ce qui a eu l’avantage de m’ouvrir à l’international : j’en ai profité pour faire une année de césure et étudier la philosophie à l’université en Angleterre. J’ai fini par un Master en développement durable en double diplôme, à temps partagé entre l’université au Canada et mon école de commerce en France, où j’ai étudié, entre autres, l’innovation, le design thinking et l’éco-conception. Dans cette optique, on nous demandait d’être critique et de questionner la société. Ce faisant, j’ai fait un lien entre développement durable et éducation. Pour moi l’éducation, c’est du développement durable de l’être humain. J’y ai beaucoup réfléchi à ce moment-là et certains de mes professeurs m’ont encouragée à écrire sur le sujet. C’est au terme de ce cheminement que j’ai compris ce que je voulais faire dans la vie : contribuer à changer le paradigme éducatif.
Débuts professionnels
Un concours de circonstances me met sur le devant de la scène
Suite à une candidature spontanée, j’ai décroché mon premier emploi dans l’ingénierie pédagogique parce que « j’avais un blog ». Quand je postule et suis admissible à l’école 42, mon entreprise m’autorise à y passer 1 mois dans le cadre d’une mission de veille. Ma chronique devient virale et me donne une notoriété soudaine. Mon réseau s’étend et je rencontre des grands noms dont Ken Robinson, suis invitée au sommet mondial de l’éducation et contactée pour intervenir à des conférences, notamment un TEDx. Ce qui me vaudra d’ailleurs mon recrutement chez OpenClassrooms où je me retrouve à enseigner à des milliers de personnes… Parfois, il y a cette petite fille au fond de moi qui se demande : « Mais qu’est-ce que je fais là ? ».
”N'acceptez pas que l'on fixe, ni qui vous êtes, ni où rester. Soyez complice du crime de vivre et fuyez !
Alain DamasioLa Horde du Contrevent
Développement personnel
Je tisse ma créativité au fil de ma liberté
En 2017, je suis partie au bout du monde pour voyager. Pendant 9 mois, j’ai fait le tour de la Nouvelle-Zélande en van aménagé. Après un court séjour en Polynésie Française, j’ai vécu 1 an sur les routes d’Australie. En chemin, j’ai écrit et publié des cours en ligne pour Udemy sur le Design Thinking et le Design de Présentation. En parallèle, j’ai pris des missions d’ingénierie pédagogique en freelance, ce qui m’a permis de continuer à voyager. Maintenant de retour en France, je poursuis dans cette voie mais je m’intéresse de plus en plus aux pédagogies et systèmes alternatifs qui visent les enfants. Il est probable que j’évolue professionnellement dans cette direction.