Petite fille, j’étais assez timide avec les enfants de mon âge. Mais étrangement, j’étais très à l’aise avec les adultes, voire même un peu effrontée… Notamment avec mes enseignants, à qui j’aimais aller parler avant ou après les cours. Pas de l’école mais de la vie.
J’ai contacté des gens a priori inaccessibles
En grandissant, j’ai gardé cet intérêt pour les « grandes » personnes. Aujourd’hui adulte, je suis fascinée à l’idée d’entrer en contact avec quelqu’un d’important. Régulièrement, je m’y essaie. C’est ce qui m’a permis de décrocher mon premier emploi : j’ai écrit directement au directeur général de l’entreprise où je voulais travailler pour me proposer à un poste qui n’existait pas encore. Et ça a marché !
Plus tard, alors que je passais l’épreuve de sélection de l’école 42, j’ai écrit un mail à son créateur, Xavier Niel. Je souhaitais le remercier et le féliciter pour son initiative. À ma grande surprise, il m’a répondu. S’en est suivi un échange très ouvert et amical.
Puis il y a quelque temps, j’ai tenté la même chose avec Reid Hoffman, le fondateur de Linkedin, après avoir vu une de ses présentations sur SlideShare. J’avais trouvé sa présentation tellement géniale que je voulais la traduire en français afin que plus de monde y ait accès. Mais je savais que je ne pouvais pas modifier une œuvre originale (qui ne m’appartient pas) sans autorisation de l’auteur… Alors, j’ai cherché un moyen d’entrer en contact avec lui pour lui demander son accord. Je suis allée sur le site de son livre « The start-up of you » pour trouver un contact relation presse. Et j’ai lancé une bouteille à la mer…
J’ai traduit une présentation incontournable
C’est son directeur marketing qui a répondu à mon email. Avec lui, j’ai dû défendre l’intérêt d’une adaptation en français avant d’avoir l’accord officiel de Reid Hoffman. Au terme d’un échange très positif, j’ai reçu le PowerPoint avec l’autorisation de le traduire en français ! En effet, j’avais demandé le fichier source pour respecter le design original : j’ai donc conservé les mêmes visuels et la même composition pour chacune des slides. Cela m’a pris près d’une journée pour traduire et adapter le PowerPoint. Mon anglais est plutôt bon mais je voulais être sûre de ne pas faire d’erreurs de sens. Alors après mon premier jet, j’ai contacté un ami bilingue pour revoir toute la présentation, slide par slide.
Une fois la présentation finalisée, je suis passée par une dernière phase de validation avec l’équipe de Reid Hoffman. Et j’ai pu la publier sur SlideShare ! Je suis fière de partager cette présentation… D’autant que son contenu invite superbement à embrasser cette nécessité de créer de l’échange et du réseau.